Peter Von Poehl au Vauban avec Marie Modiano en première partie. Pas la peine de vous faire un dessin, dès que j’ai su que Von Poehl revenait au Vauban, j’ai immédiatement calé la date sur mon agenda, même si c’est un samedi et même si la mort dans l’âme je vais devoir sacrifier ma traditionnelle soirée au Run ar Puñs. A dire vrai, pour un concert du suédois, je serais bien capable de faire les pieds au mur (…), pour ne pas rater une seule de ses prestations, comment dire ? Magique. C’est ça. Voir Peter Von Poehl sur scène, c’est à la fois un concentré de bonheur, un son pop délicieux, une énergie et une voix chaleureuse mâtinée d’un truc indéfinissable qui fait qu’on tombe sous le charme sans trop savoir comment ni pourquoi. J’avais découvert Peter il y a trois ans au festival Artrock et j’avais pris une gifle maousse, éberlué, scotché, j’avais participé à l’ovation finale pour rappeler ce casque d’or à l’allure timide, à la voix de velours et aux doigts de fée. Il était revenu, souriant, presque incrédule du succès rencontré et ça, c’est des signes qui ne trompent pas. Putain de concert devant le public connaisseur d’Artrock. Je l’ai revu à l’Espace Vauban presque un an jour pour jour plus tard et je dois avouer que l’impression fut plus forte encore chez moi, dans ma salle, dans mon Vauban à moi. Là, Peter s’est senti bien, à l’aise, chez lui comme à la maison presque tout de suite et nous a offert un de ces putains de concerts comme seul l’Espace Vauban peut en offrir. Inoubliable, géant. Trois accords, quelques mots et l’affaire était dans le sac, emballée, pliée. Alors évidemment, le concert de samedi prochain promet d’être un grand, un très grand moment.
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la première partie promet aussi des émotions intenses, avec Marie Modiano, dont la voix suave (qui n’est pas sans rappeler le timbre de Jeanne Balibar, un poil moins grave mais largement aussi sexy) enchante mon iPod depuis quelques mois avec l’album Outland et quelques perles parfois gaies (Spiders touch, Butterfly girl) parfois bluesy (comme le très intense The Hunter). J’ai toujours eu un faible pour ces filles qui savent chanter (comme Martha Wainright, Cat Power, Nina Nastasia, Alela Diane, Marianne Faithfull, Emilie Simon, …) et qui vous laissent des traces de plaisir à fleur de peau et justement, Marie Modiano est de ces filles-là, de ces filles qui viennent d’ailleurs, intemporelle, comme une Chelsea girl moderne. De ces filles qu’on se contente de regarder, d’écouter, dont on essaie de capturer son regard, dont on tente de lui voler une émotion, en se promettant qu’on ne l’oubliera jamais.
• cliché inédit : Peter Von Poehl à l’espace Vauban en 2007 (putain de concert)
• Peter Von Poehl et Marie Modiano Espace Vauban samedi 7 mars 2009 à 20:30
• Marie Modiano en show case à la FNAC de Brest le samedi 7 mars à 17:00