En quittant la scène Xavier Grall où je viens de revoir Constance Verluca – que je n’aurais raté pour dix coups de canons, fussent-ils de pirates -, je repense à cette chanson de Miossec écrite pour Gréco. Elle était de ces femmes dont on aimerait laver les cheveux. La blonde candeur n’est qu’apparence et il faut être crétin (ou alors très amoureux) pour ne pas entendre le message, cynique, désinvolte mais sincère et sans l’once d’un début de méchanceté délivré avec un soupçon d’innoncence cruelle. Comme disait Poiret dans « Le dernier métro », si cette demoiselle joue les ingénues au théâtre en déclamant telle Agnès « le petit chat est mort« , on va se dire illico que c’est elle qui a fait le coup. J’aime photographier Constance, c’est comme ça. Elle était de ces femmes qui ne laissent pas les hommes silencieux, dont on tombe sous la mitraille rien qu’en croisant ses yeux. Depuis que son sourire ravageur a croisé un soir le viseur de mon boîtier, je n’ai jamais perdu le goût de ça. J’aime sa fausse pudeur, son enthousiasme débridé qu’elle partage aux Vieilles Charrues avec deux jeunes demoiselles qui n’ont pas dix ans à elles-deux. Pas étonnant quand on sait que le public de Constance Verluca est très jeune, candide et innocent. On se prend alors à imaginer avec un effroi amusé toute une génération de futures jeunes femmes, pures, naïves et féroces, au sourire félin, déclamant du Verluca dans le texte, en revendiquant une filiation affirmée avec l’idole de leur enfance. Et là, sur une porte, en lettres de sang, une inscription énigmatique. Constance m’a tuer.
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Charles Mouloud dit
Elle m’a fait craquer aussi , la gueuse !
Et voir ses deux filles chanter , et danser dans ses jambes, qui en plus d’être deux , sont très belles ( ses jambes … et ses filles auusi !)
Voir les pitchounettes chanter » vive le chocolat, l’héroïne et la vodka … » très drôle !