« Today is my birthday and I love the Queen. » Cinquante piges, un demi-siècle, j’ai du mal à y croire. J’ai encore plus de mal à croire que ma mère, son nom soit béni entre toutes les femmes de m’avoir donné la vie dans des conditions de souffrance sur lesquelles on ne reviendra pas et pendant que j’y suis j’ai aussi une pensée pour le Docteur Ogino et sa méthode (à la con du même nom) qui a permis à mon matheux de paternel de s’embrouiller dans ses calculs et d’autoriser de facto ma conception, ma mère donc qui fêta son trentième anniversaire une semaine après ma naissance, à la maternité de l’îlot fortifié par Vauban sur lequel je vis le jour, ma mère dis-je qui va donc souffler ses 80 bougies dans une semaine (mais elle ne les fait pas). Ma mère, mon père, le Docteur Ogino, et Vauban, autant de signes qui ne trompent pas. Aujourd’hui, donc, pour reprendre l’adage fait sien par l’excellent Kevin Spacey, fumeur de pétard et péteur de plomb dans « American beauty » et le titre éponyme de mon Dadaho de prédilection, c’est le premier jour du reste de ma vie. Du passé faisons table rase. Je ne serai peut-être pas aussi radical, d’autant que ce premier demi-sècle fut riche en rebondissements (doux euphémisme) à commencer par ce don du ciel que fut le naissance de mes trois filles, mes soupçons d’éternité, partagées avec une moitié un peu hors-norme qui n’aime que moi, c’est comme ça (hi Rita !). C’est maintenant que l’histoire commence vraiment. Demain, premier concert du reste de ma vie avec Indochine (dernier petit tour d’Alice et June) à la Carène (putain de salle), le groupe de Nicola Sirkis pour lequel j’ai une affection sincère. Ensuite, si mon timing me le permet, j’irai boire un ballon de limonade avec Charles à l’Espace Vauban et je ferai quelques shoots de Manu Da Silva. En plaçant résolument les années qui viennent sous le signe de l’exigence, je repense à à Ferrand, le metteur en scène de « Je vous présente Pamela » qui arrivé à la moitié de son film faisait un examen de conscience et se disait « tu aurais pu être meilleur, il te reste la moitié du film pour te rattraper ». Alors, comme ce cher François Truffette, je vais m’attacher à rendre mes photos encore plus vivantes, plus drôles, plus impertinentes, en continuant mon chemin, mon parcours solitaire, mon voyage au bout de la cinquième nuit.
• crédit photo : Guy Chuiton ©2007
caro dit
Puisqu’il est encore temps,
bel anniversaire.
Laurent Bervas dit
Bises à bon anniversaire. Take care 🙂
Arno dit
Bon anniversaire mon ami !!! T’es du 06 je suis du 08 !
La bise
arno@runarpuns