Ah ! C’était mieux avant, l’argentique, la pelloche, on n’avait pas accès aux images tout de suite, on prenait son temps, bla bla bla… En même temps, c’est pas faux. Seulement voilà. On est en 2011, tous les photographes ou presque sont passés au numérique, à l’exception de quelques irréductibles qui résistent encore et toujours à l’envahisseur. D’ailleurs, entre nous j’en fais partie. De temps en temps je sors une TriX du frigo, je la loge dans mon Canon F1n et je vais la cramer, en concert ou ailleurs. Et puis je reviens à la maison et je développe ma pellicule, souvent avec plusieurs semaines de décalage, comme au bon vieux temps quoi ! Et puis je découvre le négatif, que je scanne. Je me raccroche ainsi au wagon du numérique, en quelque sorte. Et là vous me dites, un brin goguenard : « tout ça c’est bien joli, mais nous on est en numérique ! » Et là j’ai envie de vous dire et alors ? Et si on oubliait deux secondes que votre reflex est numérique. Si on imaginait deux secondes que votre carte numérique est une pellicule virtuelle ? Ça vous branche ? Venez, on va jouer au jeu des 36 poses. Non seulement vous allez vous amuser, mais en plus vous allez devenir meilleur.
• Le matériel
Alors, on a besoin de quoi pour jouer au jeu des 36 poses ? Pas grand chose au fond. D’abord on a besoin d’un appareil photo numérique, plutôt un reflex à objectif interchangeable. Sur ce reflex, montez un 50mm. Pourquoi un 50mm ? Parce que c’est une focale standard, c’est aussi l’un des cailloux les plus produits, on en trouve à pas cher dans presque toutes les crèmeries. Tenez, au hasard, si vous êtes équipés en Canon, la marque rouge produit un très bon standard 50mm f1,8 pour un prix très abordable (autour de 100€, de mémoire). Idem par ailleurs chez Nikon. Vous aurez aussi besoin d’une carte mémoire, un ou deux giga seront largement suffisants. Alors, je récapitule. Un reflex, un objectif 50mm, une carte mémoire. Vous êtes paré, il ne manque plus que vous et un peu de votre temps.
• La règle du jeu
La règle du jeu est toute simple. On peut jouer tout seul, ou à plusieurs. D’abord, logez votre carte mémoire dans votre reflex et partez vous promener. Vous pouvez aller où vous voulez, photographier ce que vous voulez, le sujet n’a aucune importance, le seul truc vraiment important c’est que ça vous inspire, que ça vous plaise, que vous vous sentiez bien. Vous disposez d’une pellicule virtuelle. Vous avez donc le droit à trente six poses, pas une de plus. Bien sûr vous n’êtes pas condamné à faire trente six poses, si vous avez fait dix huit photos ou vingt quatre et que vous êtes content, c’est bien aussi. Il y a deux choses que vous n’avez pas le droit de faire, dans ce jeu. Vous ne pouvez pas visualiser les photos déjà faites. Vous ne pouvez pas non plus effacer une photo déjà faite. Enfin, débrayez tous les automatismes de votre reflex. Passez en mode manuel pour le réglage du diaphragme et de la vitesse et débrayez l’autofocus. Réglez la sensibilité de votre choix, selon le moment de la journée (entre 100 et 400 iso, ça devrait aller) et n’en changez plus. Voilà. À partir de maintenant, vous êtes le patron, c’est vous qui décidez, votre viseur est le prolongement de votre œil. Une fois que vous avez assimilé et admis les règles du jeu, vous êtes prêt. Ou presque.
• Quelques conseils avant de vous lancer
Choisissez un thème qui vous inspire. Moi par exemple, j’aime la ville. Ici, chez moi à Brest, les sujets d’inspiration sont nombreux. Dès qu’un sujet accroche mon œil, je construis une image mentalement. Parfois, ça va vite. Un chien noir qui descend un escalier, c’est difficile de lui demander de s’arrêter pour prendre la pose… J’aime bien aussi me balader sur le port de commerce, un lieu qui mélange les grues industrielles bleues et orangées avec les petits bateaux de marins pêcheurs. Prenez votre temps, respirez, laissez vous envahir par l’image, soyez vous-même (et avec soi-même on ne triche pas). Eloignez votre index de l’obturateur, construisez votre image à travers le viseur, réfléchissez à ce que vous avez envie de montrer, à la façon dont vous voulez le montrer. Et encore une fois, au risque de me répéter, prenez votre temps, votre respiration. Adaptez vos réglages à ce que vous avez envie de montrer, jouez avec le diaphragme, les profondeurs de champs, la vitesse, le cadrage et lorsque vous êtes prêt, et surtout que vous en avez envie, déclenchez. C’est dans la boîte.
• La régle des 60.
Dans ce jeu, pas de gagnant, pas de perdant. Regardez vos clichés, un par un. Le privilège du photographe, finalement, il est là. Être à la fois son metteur en scène et son premier spectateur. Si ce que vous voyez vous plaît, brut de pomme, alors c’est gagné. Sinon une règle consistant à établir que 60% des clichés réalisés doivent vous donner satisfaction est un bon postulat, ça permet de placer la barre plutôt à bonne hauteur. Sur trente six poses, ça signifie avoir entre 21 et 22 bons ou très bons clichés et j’en conviens c’est pas aisé. Encore une fois, tout cela n’est qu’un jeu. Le fait d’évoluer en mode manuel, de piloter à vue, de penser, de se poser, de réfléchir au cadrage, aux réglages, vous verrez c’est un exercice très enrichissant, un parcours solitaire où l’avis des autres n’a strictement aucune importance. Ce qui a de l’importance, en photographie, c’est vous, votre avis, votre regard. Tout le reste, le bla bla académique, on s’en balance. Voilà. Bonne promenade photographique et surtout amusez-vous bien. Et que la passion de votre œil transpire à travers vos clichés. Ah ! Une dernière chose. Faites imprimer vos meilleurs clichés dans un laboratoire de qualité et offrez-les à des gens que vous aimez. Leur regard qui s’éclaire à la vue de vos photographies sera votre meilleure récompense et vous saurez alors qu’à ce petit jeu, il y a plus d’un gagnant…
Buffalaurent dit
Alternativement, on peut aussi acheter un vieux réflex (au hasard, un F75 chez nikon ou un EOS 1000 chez canon), mettre le même 50mm dessus et une bonne pelloche 😉
(mais c’est sûr, ça veut dire qu’il faut faire développer la pelloche et que ça coûte des sous, alors que le jeu que tu présentes ne coûte rien, mais le plaisir est quand même différent)
Antoine | 1point2vue dit
J’aime beaucoup l’idée. Se fixer des contraintes permet toujours de faire des choses originales.
@Buffalaurent: On peux aussi charger dans l’appareil une vielle carte mémoire de 256Mo: la limite de l’argentique sans le prix du développement! 😉
harvey dit
@BuffaLaurent ouais évidemment, tu peux AUSSI t’acheter un boîtier argentique, t’acheter de la pellicule, te payer les développements, etc… Ici le but du jeu c’est que ça coûte que dalle. On a les plaisirs de l’argentique tout en étant en numérique.
@Antoine en fait on se fixe des contraintes mais le but du jeu c’est d’abord et avant tout de se faire PLAISIR. La photographie c’est d’abord du bonheur.
AGENT 007 dit
effectivement pas bête l’idée, perso ça me plait beaucoup
à tester oui
par contre y a t-il un site, une inscription ou autre pour exposer ses oeuvres ?? juste pour info
la photo oui c’est du pur bonheur c’est clair
Rigolo dit
C’est amusant, mais perso moi je n’y vois aucun intérêt.
J’ai debuté la photo en argentique, puis en grandissant je suis passé au numérique. Je suis devenu pro grace au numérique. Je vie tres correctement de mon métier grace au numerique même dans cette difficile conjoncture depuis 10 ans. Pourquoi devrais-je singer des limitations qui sont liées à l’argentique ? Elles m’ont assez fait chier à l’epoque…
Faut vivre avec son temps, utiliser les nouvelles possibilités… Votre exercice n’a plus de raison d’être à notre époque. Nous n’avons plus de limite en terme du nombre d’image. Je prefere me promener et shooter toutes les images que j’ai envie de faire plutôt que me limiter. C’est comme ca qu’on progresse. En n’ayant que 2 % de grandes images au début, ca permet de voir les défauts des autres sur l’écran… de graver dans son esprit ces erreurs. Et parfois on a même des surprises, un cadrage inattendu qui produit la magie, et que l’on aurait jamais tenté si on avait été limité.
Penser une image n’est pas le fruit d’une limitation, juste une volonté, alliée à l’expérience pratique.
harvey dit
@Rigolo « C’est amusant, mais perso moi je n’y vois aucun intérêt. » C’est dit.
Olivier dit
Bonne idée et bon exercice je trouve – comme se donner un thème ou d’autres contraintes (contrastes, n&b, uniquement telle chose, etc), ça permet de se concentrer sur un objectif.
David duChemin, qui édite de petits eBooks (http://www.craftandvision.com), donne, parmi d’autres exercices, ce type de sortie à essayer.
Si j’ai le temps, je tenterai.
Ceux qui n’y voient pas l’intérêt n’ont pas vu l’objectif de l’exercice je pense : progresser à partir des bases.
Buffalaurent dit
@harvey: j’avais compris 😉
D’accord avec Olivier, aussi, ya plein de petits exercices dans le genre qui sont sympas.
harvey dit
@Olivier voilà le truc c’est de s’imposer quelques contraintes pour en tirer un peu plus de profits. En plus c’est un exercice qui concerne tout le monde, les amateurs passionnés, les débutants, lesexperts, les pros, tout le monde peut s’essayer à ça. C’est assez drôle d’être confronté à ses propres failles, de se dire « ah merde celle-là, pas la peine de la regarder (de toutes façons c’est interdit) je l’ai chiée… » Ce jeu, j’y jouais quand j’avais 12 ans et quand j’ai pas trop la patate, je prends mon reflex et je vais me cramer 36 poses.
@Buffalaurent eh ben on dirait PAS ! « Alternativement, on peut aussi acheter un vieux réflex… » L’idée c’est pas de pousser les gens à acheter du matos mais à utiliser ce qu’ils ont COMME SI ils avaient un argentique. Double jeu, en fait !
Rigolo dit
En fait harvey, comment te dire, tout les jour je bosse sans filet.. photo réussie ou ratée je la découvre devant l’ordi pas le temps sur le terrain, sauf quand je bosse en studio.
Se limiter à une focal, ca par contre j’y vois un grand intérêt. C’est un excellent moyen de bosser le cadrage et de mémoriser les distances mais dans ce cas il faut répéter l’exercice avec chaque focal de son sac.
En fait si t’es nostalgique de Cartier Bresson c’est un leica M7 que tu aurais du te payer pas un D3s … ;O)
harvey dit
@Rigolo je suis nostalgique de rien. Si le jeu te convient pas, ça me va aussi. Chacun voit midi à sa porte hein ?
ps : la prochaine fois, poste pas en anonyme. Rien que ça, ça serait déjà bien.
B-rob dit
J’aime les trolls dans ce genre, les mecs qui se disent pro et je cite : » vie très correctement de mon métier grâce au numérique même dans cette difficile conjoncture depuis 10 ans. Pourquoi devrais-je singer des limitations qui sont liées à l’argentique ? Elles m’ont assez fait chier à l’époque… »
Pourquoi être aussi borgne, con et aigri…
Surtout que c’est un jeu plutôt cool que propose Harvey. Et on t’oblige à rien, surtout pas à laisser trainer tes yeux, et tes pensées par ici…
Gilles dit
Moi j’aime beaucoup le concept !
Au-delà du simple exercice de style, j’y vois deux intérêts qui me sont certes propres mais aussi cités ici (ok, ma vision va globalement dans le sens d’harvey 😉 :
* se fixer des contraintes, ça oblige à réfléchir autrement (et numérique ne veut pas forcément dire oublier son cerveau et shooter comme un dératé, visualiser sa photo avant d’appuyer sur le déclencheur, c’est aussi agréable et utile pour progresser -> je m’y essaye tant bien que mal)
* ce petit concept tout bête et accessible au plus grand nombre, c’est également un bon moyen de se faire une sortie photo sans prétention mais synonyme de détente (pour moi) et de PLAISIR ! Rien que ça, c’est déjà beaucoup …
Mine de rien, se lancer dans la rue avec juste un 50mm, j’ai déjà testé et c’est très déroutant les premières minutes. On ne peut pas zoomer (enfin si … avec ses pieds 😉 et la façon d’aborder les choses est très différente.
Ce n’est certes pas dans une approche « gourou » qu’il faut lire ce billet (enfin AMHA) mais plutôt comme un concept sympathique et peu onéreux (au-delà de l’achat d’origine).
Henri dit
Bonjour !
Une question de néophyte complet : quand vous dites « débrayez les automatismes », c’est diaphragme ET vitesse ? Ou juste l’un ou l’autre ?
D’accord pour vouloir jouer sur l’un ou l’autre paramètre,mais quel est l’intérêt de vouloir calculer soi même ce que l’appareil fait bien mieux que nous ? (à savoir, obtenir une photo bien exposée) ?
Merci bien pour ce blogue que je lis avidement à chaque parution !
Richard dit
C’est beau comme jeu, Harvey. J’ai pas encore eu le courage ni le temps de faire ça en numérique, mais je vais y penser. Ce qui va le plus me déranger, c’est la mise au point manuelle, alors qu’au contraire, sur mon vieil OM10, c’est naturel (et de toute façon obligatoire). Ah, et puis le coup des tirages… encore un truc qu’on ne fait pas ou plus assez. C’est tellement classe un beau tirage, on le regarde à chaque fois avec un œil différent.
harvey dit
@Henri non ! Débrayer les automatismes ne signifie pas calculer soi-même la vitesse et le diaphragme ! Vous pouvez continuer d’utiliser la cellule intégrée à votre réflex, je vous rassure. Il s’agit simplement de mettre le boîtier sur le mode M (comme manuel). Dans ce cas, c’est à vous qu’il appartient de mettre en adéquation la vitesse de prise de vue avec l’ouverture (le diaphragme). Vous verrez, ça permet de faire plein de choses…
@Richard c’est un jeu. Donc on choisit de jouer ou pas. J’aime bien y jouer de temps en temps, ça me permet de retrouver une certaine sérénité, de faire une chouette balade, de me retrouver. Et puis le dernier conseil, de faire des beaux tirages et de les offrir aux gens qu’on aime… Quoi de mieux que d’offrir son plus beau cliché ? Il y a très longtemps, j’avais offert un cliché à une personne qui l’a gardé toute sa vie. Quand cette personne a disparu, j’ai repris le cliché et je l’ai offert à ma femme. La photographie, c’est ça. Un témoignage d’amour. Et de passion.
Erwan Raphalen dit
Ouaip, très bonne idée que ce jeu que je pratique déjà depui un moment. Par contre sans en arriver à cette extrème, il me semble important d’y revenir même avec l ‘avènement du numerique..Parce que, quand je crois certaines personnes qui arrivent à faire 300 ou 400 photos sur 3 premiers morceaux sans flash!!!!et des personnes qui se disent pro d’ailleurs….j en ai même vue certains ne pas avoir assez de 32 Go par boitier sur une journée de festival…..
Donc sans se limiter à 36 clichés, ni au mode manuel, je penses que d essayer de faire 30 ou 40 photos sur les 3 premiers morceaux est déjà un exercice….
toto dit
« 300 ou 400 photos sur 3 (les) premiers morceaux « , il est là le cœur de cible du nikon V1 !
Plus sérieusement, je suis non photographe, les petits conseils distillés dans les billets d’Hervé me donnent envie de me mettre à la photo.
Richard dit
@ Erwan Raphalen « Parce que, quand je crois certaines personnes qui arrivent à faire 300 ou 400 photos sur 3 premiers morceaux sans flash » : enlevons le « sans flash » car cela va de soit. Pour le reste, je parle pour moi biensûr mais aussi au nom de beaucoup, il m’est arrivé de faire autant de photos sur 3 morceaux lors d’un gros concert à Bercy. Un truc où tu n’as pas le droit de te louper, et aussi et surtout, un concert où sur chaque chanson tu avais un décor et une ambiance différente. Dans ce cas (rare pour ma part), les 300 ou 400 photos étaient presque justifiées. « Presque », car avec un peu d’effort on peu toujours faire moins. De là à bousiller 32 Go sur une journée de festival… Ah si, il faut un 5D (21 Mpx), shooter en RAW, et couvrir un certains nombre de concerts. Là peut-être !
Pour revenir au jeu, c’est vraiment chouette pour les vacances ou une journée off, mais pour bosser c’est malheureusement impensable (encore une fois je parle pour mon cas).
ERWAN dit
@Richard : bien sûr, je veux bien croire que des circonstances exceptionnelles entrainent une utilisation exceptionnelle….
Ce qui dans mon cas …n est pas le cas bien sûr…y a pas de Bercy chez nous ….:)))
harvey dit
@Erwan Raphalen 300 clichés sur trois titres ? Ouais c’est jouable hein, en rafale à 10 images secondes ! Tout dépend du degré d’urgence, je ne jetterai pas la pierre à un photographe qui shoote autant, avec l’angoisse d’en avoir au moins une de bonne. Quand mon EOS était sur le point de rendre l’âme, je shootais en rafale, souvent. C’était le seul moyen de ramener un cliché potable. Avec D3s je suis plus souvent en mode Q qu’en mode rafle, d’ailleurs…
@toto qu’est-ce que t’attend ? 😉
@Richard oui le truc où tu peux pas te louper c’est un truc que j’ai déjà vécu… Idem pour le shoot en RAW avec un 5D Mark II. Bon cela dit, aux Charrues je n’ai pas réussi à saturer mon D3s et ses 64Go embarqués. J’avais même une 16Go dans la poche arrière « au cas où »…
Erwan Raphalen dit
@ Harvey : pas dit que ce n’était pas possible hein!!
Mais que là pour le coup, ca ne me fait vraiment pas band..
300ou 400 photos pour en ramener une potable…..si y a pas de lumiere, y a pas de lumiere…et il n y aura rien de bon…
toto dit
@ harvey: Si il y a bien un truc que j’ai appris ici c’est que le matos ne suffit pas pour faire des (bonnes) photos. Il faut avoir de l’oeil. Je vais donc attendre un peu et pourquoi pas commencer à regarder les choses sans appareil photo. 😉
harvey dit
@toto c’est comme l’argent qui ne fait pas le bonheur hein ? Il fait pas le bonheur mais il y contribue. Pour le matos c’est idem, enfin… vaste débat. Sinon HCB pratiquait la photographie mentale. Il clignait deux fois des yeux et construisait l’image mentalement. Enfin bon, ça, c’est ce que raconte la légende. Quand j’étais môme j’ai longtemps cru que HCB utilisait un petit matos vu de mes yeux d’enfants ça ne payait pas de mine, un Noctilux 50mm f1 hein ? À cinquante milles balles de l’époque…
@Erwan Raphalen c’est l’énergie du désespoir du photographe qui doit ramener du matos et dans le cas contraire il a des problèmes. A la Route du rock j’avais shooté the Cure on avait droit à un titre à peine. Je peux te dire que dans la fosse ça crépitait de tous les côtés, tellement les mecs balisaient de pas avoir au moins un bon cliché.
Erwanraphalen dit
Là on est dans les circonstances exceptionnelles Hervé…..et Ca se comprend du coup
Ghile dit
Hello ! rien à voir, mais Canon vient d’annoncer l’EOS 1D X, full frame 18.1 MP, 12 à 14 im/s, iso 100-200000, AF 61 points, dual DIGIC 5+ et un DIGIC 4 pour l’AF, dual slot CF, etc., etc. Une bête de course, mais alors… annoncé à 6800$ pour une sortie en mars 2012. A quand le petit frère 5DIII à 2000€ ?
minipix dit
et on peut « prendre » deux « pelloches » de 36?
Tres bonne idée, pour ma part je trouve que les contraintes stimulent la créativité!
harvey dit
@minipix ah non désolé on n’a qu’une pelloche 36 poses en stock. 36 poses, pas de une plus.
JulienS dit
Hehehe. Je me dois de la ramener: je shoote souvent avec une carte de 2 Giga. Pourquoi ? Pour la raison évoqué dessus… Cela me fait 60 photos en raw et me limite ainsi « au meilleur ». Mais le concept y est. Je regarde assez peu le résultat dans le visionneur car j’ai l’habitude de savoir ce que cela va donner (les focales fixes m’aident aussi)… seule la map me fait un peu peur, c’est la raison principale du visionnage.
En bref, une belle idée photographique que de se fixer des limites. Pour être dans la publicité j’affirme que la créativité nait bien souvent dans des petits endroits confinés par des limites plutôt que dans le grand infini des possibles.